Cette page est relativement obsolète, et mériterait d'être davantage mise à jour... désolé... j'essaierai de le faire, un jour...

Cette page concerne le chant liturgique orthodoxe, et est en priorité destinée aux personnes cherchant une aide dans ce domaine.


Bref historique du français comme langue liturgique de célébration orthodoxe

Pour plus de détails sur l'orthodoxie en France, on pourra lire notamment le livre de Jean-Claude Roberti : être orthodoxe en France aujourd'hui, Hachette littérature.

La présence d'orthodoxe en France est, on peut dire, assez récente. Elle date en effet en gros du XXème siècle (très grossièrement : il y avait quand même vraisemblablement près de 20 000 orthodoxes au XIXème en France)
    Pendant plusieurs décénies, les orthodoxes de France étaient très majoritairement des émigrés (d'abord de l'émigration Russe suite à la Révolution Russe de 1917, puis plus généralement des émigrés d'autre pays orthodoxes). En particuliers, les offices orthodoxes célébrés en France l'étaient d'abord dans la langue maternelle des émigrés (ou bien leur langue liturgique en ce qui concerne les russes : le slavon).
    Au fil des générations, les descendants d'immigrés furent de mieux en mieux intégrés à la culture française. Par ailleurs, la proportion des fidèles orthodoxes, français de souche convertis à la foi orthodoxe, augmentait de plus en plus, si bien que, de manière tout à fait naturelle, le désir et le besoin de célébrer les offices orthodoxes dans la langue du pays, se fit sentir fortement. La première liturgie en française célébrée à l'institut Saint Serge eut lieu en 1927. Deux ans plus tard, il y avait 3 paroisses orthodoxes de langue française. Aujourd'hui, la majorité (ou bien au moins une importante minorités) des paroisses orthodoxes sont francophones.

Généralités sur les célébrations et la musique orthodoxes

Une spécificité pratique importante à propos des offices orthodoxes est leur complexité et leur cadre strict. En particulier, les offices suivent des règles assez précises; règles établies dans des livres appelés typika (typikon au singulier), ayant de légères variantes selon les traditions liturgiques (russe, serbe, grecque, roumaine; certains monastères ont également leur typikon). Le chant liturgique, et ses mélodies, ont eux-même des règles qui leur sont attribuées. La plus visible - et spécifique il me semble à la musique orthodoxe - est la présence de tons. Il s'agit de mélodies, plus précisément de schéma mélodiques, attribuées à certains type de textes (stichères, tropaires, prokimenon, canon des matines). Il y a huit tons, et, sur chacun des tons, au moins quatre type de mélodie. Ainsi, pour chanter un office orthodoxe, il faut, dans les règles, connaître par cœur au moins 8×4=32 mélodies (et les connaître suffisamment bien pour être capable de les adapter à n'importe quel texte).
Dans la tradition slave, on chante à quatre voix - ce qui fait un certain nombre de parties à connaître pour un chef de chœur.
À ces mélodies "standards", lorsqu'on en a les moyens (c'est-à-dire un chœur imprégné de musique liturgique, solide et régulier, ainsi qu'un bon chef de chœur), il est possible d'en rajouter un certain nombre d'autres. Certains tropaires et stichères ont en effet leur mélodie propres : on les appelles des automèles; ces mélodies-modèles attribuées à certain hymnes précis sont souvent réutilisé pour d'autres hymnes liturgiques construits sur les mêmes modèles de phrases, ces hymnes, dont la mélodie est reprise d'un texte automéle, sont appelé idiomèle.
À tout cela, il faut rajouter tous les hymnes liturgiques ne faisant pas partie des cathégories ci-dessous, et quand même chantées (l'essentiel de la liturgie eucharistique par exemple, ou bien les parties chantées des offices quotidiens).